Toujours en quête de nouveaux challenges, Frédérique Mounier cherche à améliorer en permanence l’expérience utilisateur sur les outils numériques de son employeur, Adecco, groupe spécialisé dans les ressources humaines. Architecte solutions Salesforce, elle a su surmonter les obstacles d’une reconversion dans la tech et accompagne désormais ceux qui, comme elle, aspirent à une seconde carrière épanouissante.
Frédérique, présentez-nous votre parcours en quelques mots…
Après 15 années à travailler en tant que responsable communication interne et une pause parentale, j’ai décidé de me reconvertir dans le secteur numérique. Pour cela, j’ai suivi une formation pour devenir consultante Salesforce et suis aujourd’hui Architecte Solutions Salesforce chez Adecco. Je m’occupe d’un programme qui couvre une trentaine de pays et environ 4 000 utilisateurs finaux.
Mon rôle est de faire le lien entre les besoins des utilisateurs finaux de nos outils et les équipes produit, fonctionnelles et techniques, tout en respectant les contraintes et les objectifs de l’entreprise. Je veille aussi à maintenir la stabilité de nos outils techniques. Une part importante de mon travail consiste à produire de la documentation technique et à guider les équipes.
Vous souvenez-vous de la première fois que vous avez entendu parler de Salesforce ?
Oui, c’était à l’issue de ma pause parentale, en 2018, au moment où j’ai décidé de me reconvertir dans le secteur numérique. Après en avoir parlé à mon réseau, j’ai reçu un e-mail pour me former au métier de consultante Salesforce. Et j’ai tout de suite adoré : la technologie, l’approche à la fois ludique et sérieuse de la formation sur Trailhead, la possibilité d’acquérir de l’expérience en temps réel… Je me suis tellement prise au jeu que je passais au minimum trois badges par jour !
C’était vraiment une libération : avant cette formation, j’avais connu des refus : j’étais « trop âgée » ou encore « trop diplômée » pour me former à un nouveau métier.
Vous êtes aussi leader du groupe Salesforce Women in Tech de Lyon, pouvez-vous nous en dire plus sur votre engagement au sein de la communauté Trailblazer ?
À l’origine, ce groupe soutenait les femmes en reconversion, en leur offrant des conseils que j’aurais aimé recevoir quelques années plus tôt. Depuis, il a évolué vers un mentorat orienté carrière et met l’accent sur le décryptage des solutions Salesforce en français, car l’anglais reste la première barrière pour ceux qui souhaitent se former.
Je suis aussi co-animatrice des Salesforce Saturdays, des événements en ligne où chacun peut poser toutes ses questions sur l’écosystème Salesforce. Je suis fière de voir l’entraide se développer entre les membres : chaque petite action peut avoir un impact significatif sur une carrière !
Quelle est la première chose que vous faites en commençant votre journée de travail ?
Je consulte mon agenda, ma tasse de thé à la main. Ensuite, j’ouvre mes e-mails et Teams pour voir ce qui est urgent et quelles plages horaires sont encore libres. Je bloque systématiquement une demi-heure par jour pour continuer à me former. Puis, je dresse une liste de trois priorités. J’évite de surcharger ma to do list, pour rester réaliste et écarter la frustration. De cette façon, je reste concentrée sur ce qui compte vraiment et je peux obtenir des résultats concrets.
Quelles sont les missions que vous appréciez le plus dans votre travail ?
D’une part, le relationnel avec les équipes et, d’autre part, la possibilité de résoudre les problématiques des utilisateurs finaux. Analyser le besoin, poser des hypothèses, identifier les contraintes, explorer les solutions : j’adore cet aspect de mon travail. Il implique de dialoguer pour trouver la meilleure option, en tenant compte des risques, du budget… C’est un processus dynamique qui nécessite des échanges et de la co-construction. Je suis particulièrement fière quand une nouvelle fonctionnalité est adoptée et que le score de satisfaction (NPS) est élevé. Le plus important pour moi reste en effet d’améliorer le quotidien des utilisateurs finaux, qui sont avant tout mes collègues.
Quelles sont les technologies qui ont changé votre univers professionnel ?
D’un point de vue personnel, Salesforce est la technologie qui a véritablement transformé ma carrière ! Plus globalement, je pense que les outils numériques de collaboration et de messagerie ont eu un impact majeur sur le monde du travail. Aujourd’hui, je collabore avec des équipes en Amérique du Sud ou en Australie avec la même fluidité. La transformation numérique a clairement accéléré les cycles et les processus. Elle a également rendu le télétravail possible. Cependant, il y a un revers : il a fallu apprendre à se déconnecter.
L’IA est-elle vraiment l’innovation majeure du moment ?
Oui et non. L’IA a suscité un fort engouement en 2023 et début 2024, mais les entreprises commencent à réaliser que ce n’est pas une baguette magique. Je pense qu’il faut se concentrer sur la valeur ajoutée qu’elle peut apporter aux équipes et sur la qualité des données mises à disposition de l’IA. D’ailleurs, souvent, dans le cadre de nos proofs of concept (PoC), on découvre que la valeur réelle de l’IA n’est pas toujours là où on l’attendait.
Une application préférée ?
Côté pro, j’utilise une application pour automatiser toutes mes tâches répétitives. D’un point de vue personnel, j’apprécie Google Family Link – l’application de contrôle parental de Google – mon application de suivi de données de santé et l’application de ma banque pour suivre mon budget !
Que faites-vous lorsque vous n’êtes pas connectée ?
Je m’occupe de ma fille. Quand j’ai du temps pour moi, j’aime aussi lire, peindre, cuisiner et me promener. Ces moments de pause me permettent de prendre du recul et souvent de trouver de nouvelles idées.
Y a-t-il une chose que vos collègues ignorent de vous ?
J’aime terminer mon déjeuner par une tasse de thé et un carré de chocolat à la menthe.
